Page 140 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P95. LE SYNDROME D’APNEE DE SOMMEIL CHEZ LE SUJET AGE

               S. MAJDOUB FEHRI, N. MOUSSA, I. BADRI, W. FEKI, A. KOTTI, W. KETATA, S. MSAED, S.
               KAMMOUN

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL HEDI CHAKER, SFAX


               Introduction :
               Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une pathologie fréquente bien que sous estimée. Sa
               prévalence chez les patients âgés de plus de 65 ans est élevée. Les travaux réalisés sur le SAS
               des sujets âgés sont peu nombreux et leurs résultats sont très discordants.

               But :

               Etudier les particularités cliniques et paracliniques du SAS chez les sujets âgés en les comparants
               avec des sujets jeunes.
               Matériel et méthode :

               Il s’agit d’une étude rétrospective mené sur deux ans (2016-2017) à l’unité de sommeil du service
               de pneumologie de l’hôpital Hédi Chaker à Sfax. Les patients, ayant un SAS confirmé par une
               polygraphie de ventilation, ont été répartis en deux groupes :

                   •  Groupe 1 (G1) : 35 patients âgés de 65 ans et plus.
                   •  Groupe 2 (G2) : 107 patients âgés de moins de 65 ans.

               Résultats :
               Les caractéristiques démographiques pour G1 et G2 : une prédominance masculine 57% dans le G1
               (p = 0,03) ainsi qu’une fréquence plus élevée chez les femmes jeunes du G2 par rapport aux
               femmes âgées (p = 0,04). Sur le plan clinique, les troubles psychiques et de comportement étaient
               plus fréquentes dans le G1 (G1= 54% vs G2=23%(p=0,02)). Les données anthropométriques, ont
               révélé une obésité chez les deux groupes toutefois cette obésité est plus importante chez les
               sujets âgés (p = 0,02). Quant aux pathologies associées, on a noté une association plus fréquente
               à l’HTA, diabète et dyslipidémie dans le G1 (G1=64% vs G2= 23%). L’IAH moyen était de 34,8 chez
               le G1 et de 31,5 dans le G2 (p = 0,05). Le SAS était sévère dans 59% des cas dans les deux groupes
               (p=0.06). La tolérance ainsi que l’observance du traitement par pression positive continue était
               meilleur dans le G 2 [(G1=38% vs G2=75%), (G1=42% vs G2= 80%) respectivement]

               Conclusion :
               Le SAS du sujet âgé est particulier par sa prédominance masculine et par une symptomatologie
               clinique qui associe le plus fréquemment des troubles psychiques et de comportement.








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