Page 138 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019

P93. ASTHME ET SYNDROME D’APNEES DE SOMMEIL : QUEL TYPE D’ASSOCIATION ?

DABOUSSI S, LAOUINI I, MHAMDI S, MOTAMRI Z, MERJRI I, AICHAOUIA CH, KHADRAOUI M,
CHEIKH R

SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS

L’asthme bronchique et le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil(SAHOS) sont
deux pathologies respiratoires chroniques fréquentes. Le chevauchement de ces deux maladies
a été décrit par plusieurs études. Certains auteurs ont considéré le SAHOS comme facteur de
mauvais contrôle de l’asthme. Nous avons essayé à travers cette étude de déterminer la
prévalence du SAHOS chez des asthmatiques difficiles à contrôler et préciser les particularités de
cette association.

Méthodes :

Il s’agit d’une étude prospective réalisée au service de pneumologie de l’hôpital militaire
d’instruction de Tunis, incluant 60 patients suivis pour asthme persistant difficile à contrôler et qui
présentaient une symptomatologie évoquant un SAHOS (score d’Epworth>10).Tous les patients ont
eu une polygraphie de ventilation. Après la lecture de l’enregistrement polygraphique on a
comparé les caractéristiques cliniques, biologiques, spirométriques et thérapeutiques des deux
groupes : le groupe 1 comportant des sujets porteurs de SAHOS et le groupe 2 des sujets sans
SAHO.

Résultats :

La prévalence du SAHOS dans notre populations était de 63,3% : il était sévère chez 26% des
patients, modéré dans 61% des cas et léger dans 13% des cas. Tous les patients étaient
symptomatiques : le maitre symptôme était le ronflement nocturne. L’étude comparative des
caractéristiques de la maladie asthmatique des deux groupes n’a pas révélé de différence
statistiquement significative au niveau du contrôle, de l’ancienneté, du caractère allergique, des
antécédents d’asthme aigu grave et du nombre de médicaments consommés. Les patients
apnéiques étaient plus âgés (54 versus 45ans ; p=0,005), 50% des patients du groupe 1 étaient de
sexe masculin versus 23% du groupe 2 (p=0,05). Le reflux gastroesophagien était plus constaté
dans le groupe 1 (57,9% versus 21,7% ; p=0,032). Cependant, l’obésité, la rhinite allergique et le
tabagisme étaient présents dans les 2 groupes sans différence significative.

Conclusion : Nous avons constaté à travers cette étude que la prévalence de SAHOS était élevée
chez les asthmatiques difficiles à contrôler. La présence d’un syndrome de chevauchement
Asthme SAHOS était corrélée avec l’âge avancé, le sexe masculin et le reflux gastrooesophagien.

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