Page 144 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P99.  RELATION ENTRE L'INTENSITE DU RONFLEMENT ET LA SOMNOLENCE DIURNE
               DANS LE SYNDROME D’APNEES HYPOPNEES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL


               SOUHA KALLEL ,  KHOULOUD KCHAOU  , MOEMEN  SARRAY, MALEK MNEJJA, MONCEF
               SELLAMI, ILHEM CHARFEDDINE
               SERVICE D'OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE ET DE CHIRURGIE CERVICO-FACIALE, CHU HABIB BOURGUIBA, SFAX, TUNISIE


               Introduction :

               Le ronflement et la somnolence diurne sont les symptômes les plus communs du syndrome
               d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). L'évaluation subjective du ronflement et
               de la somnolence est connue pour être liée. Cependant, peu d’études se sont intéressées à cette
               association en mesurant objectivement l’intensité du ronflement.

               Notre présente étude vise à explorer une corrélation possible entre l’intensité du ronflement
               mesurée objectivement et la somnolence diurne évaluée subjectivement.

               Méthodes :
               Les enregistrements de  130 patients (2016-2018)  référés pour suspicion de SAHOS et ayant
               bénéficié  d’une  polygraphie  ventilatoire  avec  mesure  de  l’intensité  du  ronflement  ont  été
               rétrospectivement  analysés. Les ronfleurs ayant  un indice  d'apnée hypopnée (IAH) 5 ont  été
               exclus de l’étude. La somnolence diurne a été évaluée par l’échelle de somnolence d’Epworth
               (ESS). Les sons de la trachée ont été enregistrés à l'aide d'un microphone attaché au cou au-
               dessus de la trachée. L’analyse statistique a été effectué par le logiciel SPSS dans sa 20ème
               version.

               Résultats :

               L’âge moyen de la population d’étude (53H/77F) était de 51.85 ± 10.69 ans et l’IMC moyen était de
               31.66 ± 5.82 kg/m². Une corrélation significative a été démontrée entre l'intensité maximale du
               ronflement et le score ESS (r = 0.3 ; p0.0001). Cependant aucune corrélation n’a été trouvée entre
               le score ESS et l’intensité moyenne du ronflement. En analyse multivariée colligeant les possibles
               facteurs confondants (le sexe, l’âge, l’IMC, l’IAH), l’intensité maximale du ronflement était liée à
               l’EES de manière indépendante (p=0.014).
               Conclusion :

               L'intensité maximale du ronflement peut expliquer en partie la somnolence diurne qui ne peut
               pas être pleinement expliquée par les variables polygraphiques ordinaires.











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