Page 141 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P96. SYNDROME D’APNEE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL ET SYNDROME METABOLIQUE
               : QUELLE RELATION ?


               S. MAJDOUB FEHRI, N. MOUSSA, I. BADRI, W. FEKI, A. KOTTI, W. KETATA, S. MSAED, S.
               KAMMOUN
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL HEDI CHAKER, SFAX


               Introduction :

               Le  syndrome  métabolique  (SM)  associe  habituellement  une  intolérance  au  glucose,  encore
               appelée insulinorésistance, et deux au moins des éléments suivants : HTA, dyslipidémie, obésité,
               microalbuminémie. La présence d’une résistance à l’insuline a été largement décrite au cours du
               syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), tout comme les  troubles du métabolisme
               lipidique, l’HTA et l’obésité, de telle sorte qu’il apparaît comme une évidence que le SAOS puisse
               représenter une manifestation du syndrome métabolique. Le but de cette étude est de préciser
               la prévalence du syndrome métabolique au cours du SAOS.

               Matériels et méthodes :

               Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 142 patients suivis entre 2016 et 2017, à l’unité du
               sommeil du service de pneumologie du CHU Hédi Chaker à Sfax, pour un SAOS confirmé par une
               polygraphie de ventilation.  Les  différents  paramètres  du  syndrome  métabolique  (IMC, TA,
               glycémie, cholestérolémie et triglycéridémie) ont été analysés. Le syndrome métabolique est
               retenu dès l’association d’au moins trois des paramètres sus cités.
               Résultats :

               L’âge moyen était de 56 ans. Une prédominance féminine a été notée dans 63% des cas. La
               prévalence du syndrome métabolique au cours du SAOS est de 44 %.Le nombre des patients
               porteurs d’un SM est d’autant plus important que l’index d’apnées hypopnées (IAH) est plus
               important (n=44, 56%). On a trouvé un lien statistiquement significatif entre le SAOS et les
               différents composant du SM : obésité et IAH (n = 68 ; p =0,02), entre l’IAH et le diabète (n=28, p =
               0,05), entre l’IAH et l’hypertension artérielle (n = 50, p = 0,03). On n’a pas trouvé de relations
               statistiquement significatives entre l’IAH et le taux des triglycérides (n=12, p=0,9) et entre l’IAH et
               le taux de cholestérol (n = 14, p = 0,08).

               Conclusion :

               Le syndrome métabolique au  cours du SAOS est fréquent.  L’obésité  et l’HTA sont les deux
               pathologies les plus fréquentes. La relation de causalité entre ces deux syndromes semblerait
               être une complication au vu de l’augmentation de la prévalence par rapport aux antécédents. Une
               étude à plus long terme apporterait la réponse.






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