Page 137 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
P. 137
P92. SYNDROME METABOLIQUE CHEZ LES PATIENTS PORTEURS DE SYNDROME
D’APNEE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL SAOS
G. GARALI, S. MHAMDI, S. DABOUSSI, C. AICHAOUIA, Z. MOATEMRI, I. MEJRI, M.
KHADHRAOUI, R. CHEIKH
SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS
Introduction : Il semble exister des liens étroits entre le syndrome d’apnée obstructive du
sommeil(SAOS) et le syndrome métabolique(SM), liens qui favorisent la pathogénèse des maladies
cardiovasculaires par le biais de l’inflammation systémique, déclenchée par l’hypoxie
intermittente et par les molécules produites par les adipocytes de la graisse viscérale. L’objectif
de notre étude était d’identifier les facteurs prédictifs de survenue du syndrome métabolique
parmi les patients du SAOS pour comprendre l’influence de l’un sur l’autre.
Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et comparative, ayant concerné
250 patients âgés de plus de18 ans ont hospitalisés dans le service de Pneumologie au sein de
l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis pour suspicion de SAOS durant la période allant
de juin 2010 et juin 2018.
Résultats : L’âge moyen de la population était de 51,1±13,7 ans. La population étudiée comptait 130
hommes et 120 femmes. Le sex-ratio femme/ homme était de 0,92. L’intoxication tabagique était
notée chez 108 patients (43,2%), Près de la moitié de nos patients avaient un SAOS sévère (n=120)
avec un IAH moyen de 44,45/h, le un quart (n=65) avaient un SAOS léger avec un IAH moyen de
10,5/h, et l’autre quart avaient un SAOS moyen avec un IAH moyen de 25,19/h. La prévalence du
syndrome métabolique était estimée à 60% dans notre population (n=150). Nous avons réparti
notre population en deux groupes : groupe 1 avec syndrome métabolique et groupe 2 sans
syndrome métabolique (SAOS/SM+ et SAOS/SM-).En étude analytique et comparative : Les patients
porteurs de syndrome métabolique étaient significativement plus âgés (53,45±13,41 ans) que les
patients sans SM (47,75±13,7 ans) (p=0,001). Le SM était aussi bien présent chez les femmes (51%)
que les hommes (49%) (P=0,6). L’IMC des patients présentant un SM (38,18±6,25 kg/m²) avaient
tendance à être plus élevé que celui des patients sans SM (33,53±7,06 kg/m²) (p=10-³). Nous
n’avons pas trouvé de corrélation entre sévérité du SAOS et présence du SM (P=0,2) et non plus
entre la sévérité du SAOS et la sévérité du SM (P=0,18).Nous n’avons pas trouvé de corrélation
entre sévérité du SAOS et présence du SM (P=0,2) et non plus entre la sévérité du SAOS et la
sévérité du SM (P=0,18).
Conclusion : Selon notre étude, il est nécessaire d’explorer tout patient apnéique pour documenter
un éventuel syndrome métabolique. Ceci permettrait, en offrant une nouvelle cible thérapeutique,
d’adapter la prise en charge de ces patients, d’en affiner le monitorage et d’améliorer le pronostic.
Pag e 136