Page 133 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P89. IMPACT DE LA MALADIE THROMBOEMBOLIQUE SUR LA PRISE EN CHARGE DU
CANCER BRONCHO-PULMONAIRE.
JRAD SONIA ; BACHOUCH IMEN ; AMIR TABBOUBI ; NIDHAL BELLOUMI ; FATMA CHERMITI
; SORAYA FENNICHE
SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON 4 HOPITAL ABDERAHMEN MAMI ARIANA
Introduction : La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) et le cancer broncho-pulmonaire
(CBP) sont deux pathologies fréquemment intriquées. La MVTE est susceptible de compliquer
l’évolution de la maladie et pose un problème thérapeutique.
But de l’étude : Décrire l’impact des accidents thromboemboliques dans la prise en charge du
cancer broncho-pulmonaire.
Méthodes : Etude rétrospective des dossiers de 272 patients suivis pour un cancer broncho-
pulmonaire, confirmé par un examen anatomopathologique, durant la période allant de 2014 à
2018.
Résultats : Tous les patients étaient de sexe masculin. Leur moyenne d’âge était de 66 ,5 ans. Ils
étaient tous tabagiques avec une moyenne de 59 paquets-année (15-120 PA). Les principales co
morbidités étaient la BPCO (37,5%), l’hypertension artérielle (32,1% des cas), le diabète (21,4%) et
l’insuffisance coronaire (14%). La symptomatologie initiale était essentiellement des douleurs
thoraciques (44% des cas), toux (52%) et une altération de l’état général (5%). Le Performans status
(PS) était de 0 à 1 dans 58% des cas, de 2 ou 3 dans 39% des cas. Le type histologique était : un
adénocarcinome (35%), carcinome épidémie (31%), carcinome non à petites cellules difficile à typer
(16%) et carcinome neuroendocrine à petites cellules (13,5%). La tumeur était classée stade IV dans
54% des cas, stade III (41%), stade II (3%) et stade I (2%). La fréquence de l’accident
thromboembolique était de 7, 35 % (soit 21 cas sur 272). Le type histologique le plus fréquent chez
ces patients était l’adénocarcinome (64 ,6%). Dans 4 cas la maladie thromboembolique était une
circonstance de découverte du CBP. Parmi eux on a noté 2 cas d’embolie pulmonaire qui étaient
admis dans un tableau d’insuffisance respiratoire aigue d’où un retard du délai de confirmation
histologique de 21 jours. Chez 17 patients, la MVTE était survenue dans les deux mois suivant le
diagnostic. Chez 7 patients, on a diagnostiqué une embolie pulmonaire en cours de chimiothérapie,
avec une évolution défavorable et décès de 3 patients au cours de l’hospitalisation. Chez 6
patients, on a diagnostiqué une thrombose veineuse profonde avant de débuter la chimiothérapie
ce qui a retardé la prise en charge thérapeutique. Dans 4 cas, une thrombose de la veine cave
supérieure a été diagnostiquée avec une évolution défavorable malgré le traitement
anticoagulant.
Conclusion : L’association de MVTE et d’un CBP pose le problème de difficulté de prise en charge
thérapeutique avec un pronostic réservé malgré les avancées thérapeutiques. L’indication d’une
prophylaxie au long cours chez ces patients doit toujours être discutée.
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