Page 116 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P76. CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET EVOLUTIVES DU CANCER BRONCHO-
PULMONAIRE A PETITES CELLULES CHEZ LE SUJET AGE
LOBNA LOUED, WAFA BENZARTI, SANA AISSA, WAJIH GHRIBI, AHMED ABDELGHANI,
ABDELHAMID GARROUCHE, ABDELAZIZ HAYOUNI, IMEN GARGOURI, MOHAMED BENZARTI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL FARHAT HACHED SOUSSE
Introduction :
Le cancer bronchique à petites cellules (CPC) représente 15 à 20% de l’ensemble des cancers
bronchiques. Son incidence chez le sujet âgé est en augmentation du fait de l’épidémie tabagique
et de l’augmentation de l’espérance de vie. Le but de notre étude est d’analyser les particularités
cliniques, thérapeutiques et pronostiques du CPC chez le sujet âgé.
Matériel et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 50 dossiers de patients d’âge supérieur à
65 ans, atteints de CPC, suivis au service de Pneumo-Allergologie à hôpital Farhat Hached de
Sousse entre 2010 et 2018.
Résultats
L’âge moyen était de 70,8 ans avec une prédominance masculine (98 %). Un tabagisme actif était
présent dans 26,5 % des cas. Le Performans Status (PS) de l’OMS était supérieur ou égal à 2 dans
36% des cas. Les comorbidités pathologiques étaient présentes dans 60 % des cas dominés par
l’hypertension artérielle (26%), le diabète (20%) et la broncho-pneumopathie chronique obstructive
(14%). La confirmation diagnostique était faite par biopsie bronchique (64 %), biopsie transpariétale
(26 %), biopsie pleurale (6 %), médiastinoscopie et biopsie d’un ganglion superficiel (2 % des cas
chacune). Le traitement était basé sur la chimiothérapie (92 %), la radio-chimiothérapie (6 %) et les
soins oncologiques de support (2 %). Une toxicité hématologique était notée dans 48 % des cas
et une toxicité digestive faite de nausées et vomissements dans 54 % des cas. La survie globale
était de 6,7 mois et la survie sans progression était de 4,2 mois en moyenne.
Conclusion :
Un âge supérieur à 65 ans ne constitue pas en lui-même une contre-indication à la chimiothérapie.
Cependant, cette dernière est émaillée de plus de complications et d’une moindre efficacité dans
cette tranche d’âge. Une collaboration entre pneumologue et gériatre est nécessaire en vue d’une
meilleure prise en charge des patients âgés.
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