Page 119 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P78.  L’ATTEINTE GANGLIONNAIRE MEDIASTINALE AU STADE LOCALEMENT AVANCE
               IIIA DU CANCER BRONCHOPULMONAIRE : EST CE UN FACTEUR DE MAUVAIS PRONOSTIC ?


               JRAD S, BELLOUMI N, BACHOUCHE I, TABOUBI A, CHERMITI BEN ABDALLAH F, FENNICHE S.
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILON 4, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI ARIANA


               INTRODUCTION:

               A un stade localement avancé du cancer broncho-pulmonaire (CBP), certains éléments cliniques
               sont considérés prédictifs de mauvais pronostic,  du moment où la résécabilité de la tumeur
               devient moins évidente.
               OBJECTIF :

                comparer les aspects cliniques, histologiques et évolutives des patients porteurs de CBP au stade
               localement avancé IIIA selon le statut de l’atteinte ganglionnaire mediastinale.

               METHODES :
               Dans cette étude retrospective, on a colligé les dossiers de patients suivis entre Juin 2014 et Juin
               2017 pour CBP au stade IIIA, ayant un bilan d’extension complet. On a individualisé deux groupes :
               G1 ayant une atteinte  ganglionnaire mediastinale cN2, et G2 avec  chaines ganglionnaires
               mediastinales indemnes.

               RESULTATS :
               On a colligé 68 patients de sexe masculin. L’age moyen est de 61 ans. Trentes-quatre patients
               étaient tabagiques actifs, 31 patients tabagiques sevrés et 3 patients non tabagiques.  La
               confirmation histologique a été obtenue dans un délai moyen de 43 jours par rapport à la 1e radio
               du thorax pathologique. La confirmation histologique a été obtenue par la biopsie bronchique pour
               38 cas, la biopsie scannoguidée pour 22 patients et par biopsie chirurgicale pour 8 patients. Le
               type histologique prédominant était l’adénocarcinome (46%). La chirurgie a visée curative a été
               proposée pour 20 patients (32.5%), la radio-chimiotherapie à visée curative pour 17 patients (25%),
               la chimiotherapie neoadjuvante pour 8 patients (12.5%), la chimiotherapie seule pour 7 patients
               (8%) et la radiotherapie  seule pour 2 patients. L’atteinte ganglionnaire médiastinale pour les
               patients G1 était mono-site dans 77% des cas. En comparant les deux groupes G1 et G2, on trouve
               une un délai moyen de confirmation histologique plus court pour G1 (42 ,5 jours VS 62 jours), un
               recours moins fréquent à la biopsie chirurgicale, une plus grande proportion de patients operés
               et une survie moyenne plus prolongée (314 jours VS 442 jours)
               CONCLUSION :

               Une atteinte ganglionnaire médiastinale en mono-site ne présenterait pas un facteur de mauvais
               pronostic ni un facteur limitant des options thérapeutiques proposées.




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