Page 77 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
P. 77
P43. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE BPCO
KAMMOUN R, FEKIW, ZAAFOURI A, MOUSSA N, KALLEL N, YANGUI I, AYADI H, MSAED S,
KETATA W, KAMMOUN S
SERVICE DE PNEUMOLOGIE. HU HEDI CHAKER DE SFAX
Introduction
La BPCO peut générer au cours de son évolution diverses manifestations systémiques. Parmi
lesquelles on peut citer la dénutrition, l’atteinte des muscles squelettiques, l’anémie mais
également des désordres d’ordre neurologique tel que la neuropathie périphérique (NP). Les
objectifs de ce présent travail sont de de décrire les caractéristiques cliniques et électro-myo-
graphiques chez les patients BPCO ayant une neuropathie périphérique ainsi que ses facteurs
prédictifs.
Patients et méthodes
Etude transversale, réalisée au service de pneumologie du CHU Hédi Chaker de Sfax sur une
période de 12 mois incluant les patients ayant une BPCO confirmée par une spiromètrie et classé
en stade modéré, sévère ou très sévère selon la classification GOLD . Tous ces patients ont
bénéficié d’une étude de la conduction nerveuse VCN des 4 membres. L’étude statistique a été
réalisée à l’aide du logiciel SPSS 20.
Résultats
Trente-sept patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen (ans) était de 66,13±8,58 [47/80]. La
BPCO était post tabagique chez tous les patients avec une quantité moyenne (PA) de 43,42±12,63.
28 patients ont arrêté de fumer. 32,4 % des patients présentaient des signes sensitifs
principalement à type de fourmillements (12 cas) et de picotement. Une neuropathie périphérique
a été objectivée chez 16 ,2 % des patients associée à un syndrome du canal carpien chez 11,1 %.
La quantité du tabac consommée, la durée du tabagisme étaient positivement corrélées à la
latence du nerf médian droit (r=0,313, p0,05), la latence du nerf SPI gauche (r=0,379, p0,05) mais
négativement corrélées à l’amplitude du nerf SPI gauche (r= -0,313, p0,05)et amplitude du nerf
médian droit (r= -0,359, p0,05).Par ailleurs, les patients fumeurs actifs avaient des amplitudes
motrices et sensitives inférieures de ceux qui ont arrêté de fumer. Cependant, aucune corrélation
significative n’a été observée entre le VEMS, la PaO2, la durée d’évolution de la BPCO et les
paramètres obtenus à partir de l’étude des VCN.
Conclusion
La quantité du tabac ainsi que la durée de consommation semblent les facteurs prédictifs des
neuropathies périphériques chez les patients porteurs de la BPCO plutôt que sa sévérité et le
degré d’hypoxémie. Le sevrage tabagique est donc bénéfique pour la fonction respiratoire ainsi
que neurologique.
Pag e 76