Page 79 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P45. IMPACT DU STATUT SOCIO-ECONOMIQUE SUR LA SEVERITE ET LE PRONOSTIC AU
               COURS DE LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE


               BEN MANSOUR A, SLIM A, EZZAOUIA A, KCHOUK H, BEN SAAD S, DAGHFOUS H, TRITAR F.
               CHU ABDERRAHMEN MAMI, SERVICE DE PNEUMOLOGIE C


               INTRODUCTION:

               Le niveau socio-économique est considéré comme un facteur de risque de la
               bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO. Cependant peu d’études tunisiennes ont été
               réalisées pour élucider cette association.
               L’objectif : déterminer l’impact du statut socio-économique (SSE) sur la sévérité et le pronostic de
               la BPCO.

               METHODES :

               Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 96 patients BPCO suivis au service de pneumologie C
               de l’hôpital Abderrahmen Mami Ariana.
               Deux catégories de SSE ont été définies : faible : G1=n=63 et élevé : G2=33.

               RESULTATS : L’âge moyen de la population était de 67.8 ans+/-10.20 ans, 89.6% étaient de sexe
               masculin, 92.1% étaient tabagiques. Les comorbidités les plus fréquentes étaient la HTA 22.9% et
               le diabète 11.5%.
               Les patients étaient classés selon le GOLD 2017, un stade sévère (GOLD D) de la maldie a été
               retrouvé chez 10.9% des patients. Les patients du G2 avaient moins de dyspnée classée mMRC≥2

               que dans le G1(74%vs 97% ; p=0.046), ils avaient aussi une maladie moins sévère avec un GOLD D
               à 25.2% dans le G1 VS 4% dans le G2 ; p=0.05.

               Il n’y avait pas de corrélation  entre le VEMS et le niveau socio-économique. Par ailleurs
               l’automédication ainsi que le recours au corticostéroïdes inhalés et à la théophylline étaient plus
               fréquent chez les patients du G1 que les patients du G2 (62%vs33.3% ;p=0.063)

               Aucune différence significative n’a été retrouvée entre la présence de comorbidités, le stade
               d’insuffisance respiratoire chronique, ou la consommation tabagique, l’observance du traitement
               et le niveau socio-économique.
               Durant les exacerbations aigues sévères, les patients du G1 nécessitaient une durée
               d’hospitalisation plus longues que les patients du G2 (20jours+/-16.8 jours vs 14.90 jours +/-8 jours
               ; p=0.041)

               CONCLUSION : Cette étude a montré que le niveau socio-économique peut avoir un impact sur la
               sévérité de la maladie ainsi que le recours aux médicaments.





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