Page 80 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P46. COMORBIDITES CARDIOVASCULAIRES CHEZ LES PATIENTS BPCO : UN FACTEUR
PREDICTIF DE DE GRAVITE AU COURS DES EXACERBATIONS ?
BEN MANSOUR AMANI, ALIA EZZAOUIA, KCHOUK HAJER, SLIM AZZA, BEN SAAD
SOUMAYA, DAGHFOUS HAFAOUA, TRITAR FATMA
SERVICE DE PNEUMOLOGIE C - HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI
Introduction :
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) constitue un véritable problème de santé
publique. Elle est souvent associée aux comorbidités cardiovasculaires qui présentent un impact
clinique sur la maladie. L’évolution de la BPCO est émaillée par la survenue d’exacerbation, facteur
pronostic majeur.
But :
Préciser l’impact des comorbidités cardiovasculaires sur le pronostic et l’évolution à court et
moyen terme des exacerbations de BPCO.
Matériel et méthodes :
Étude rétrospective (Janvier 2014 à Mars 2018) menée sur dossiers de patients hospitalisés au
pavillon C pour une EA de BPCO. Deux groupes ont été considérés :
Groupe 1 (G1) : patients présentant des antécédents cardiovasculaires (n=28)
Groupe 2 (G2) : patients sans antécédents cardiovasculaires (n=68)
Résultats :
L’étude a intéressé 11 femmes et 85 hommes âgés en moyenne de 67,5 ans. L’hypertension
artérielle était la pathologie cardiovasculaire la plus fréquente (66% des patients du G1) suivie des
troubles du rythme cardiaque (23%), de l’insuffisance coronarienne (10%), l’insuffisance cardiaque
gauche (3%) et les valvulopathies (3%).
La moyenne d’âge était plus élevée chez les patients du G1 (p=0.01). Les patients porteurs de
BPCO classée groupe D étaient plus fréquent dans le G1 (75% versus 59%, p0.001) avec un VEMS
moyen à 38,8% dans le G1, versus 45% dans le G2 (p=0.03). L’insuffisance respiratoire aigue était
significativement plus fréquente dans le G1 (60%) versus 48% dans le G2. Pour l’acidose
respiratoire décompensée et le syndrome inflammatoire biologique à l’admission, il n’y avait pas
de différence statistiquement significative. La durée d’hospitalisation était corrélée aux
antécédents cardiovasculaires (durée moyenne d’hospitalisation : 21,5 jours dans le G1 vs 14,3 jours
dans le G2, p0.001) de même pour la prescription de l’oxygénothérapie de longue durée à domicile
à la sortie de l’hôpital (38% versus 23% dans le G2, p=0.03).
Conclusion :
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