Page 73 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P40.  QUEL PROFIL CLINIQUE ET SPIROMETRIQUE DES PATIENTS SUIVIS POUR UNE
               BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE EXACERBATEURS FREQUENTS


               MAHMOUD N- ABID N- LOUKIL M- DEBBICHE S- GHRAIRI H
               CHU MOHAMED TAHER MAAMOURI NABEUL


               Introduction :

               Le pivot central des nouvelles stratégies thérapeutiques GOLD concernant la
               bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est le phénotype clinique des patients. Deux
               profils sont particulièrement distingués : les patients exacerbateurs fréquents faisant au moins
               deux exacerbations aigues (EA) par an et les patients non exacerbateurs fréquents. Dans ce cadre,
               il nous a semblé intéressent de comparer le profil clinique et fonctionnel respiratoire de ces deux
               phénotypes à la recherche de certaines particularités qui pourraient mieux aiguiller leurs prise en
               charge.

               Méthode :

               Il s’agit d’une étude rétrospective ayant intéressé 47 patients suivis pour BPCO et qui ont été
               hospitalisé pour une EA de leur maladie entre avril 2017 et mai 2019. Notre population a été
               partagée en deux groupes : groupe 1 (G1) : patients exacerbateurs fréquents et groupe 2 (G2) :
               patients non exacerbateurs fréquents
               Résultats :

               Le G1 était constitué de 30 patients d’âge moyen 67,93 ans et le G2 de 16 patients d’âge moyen 68
               ans .La durée d’évolution moyenne de la BPCO pour G1 était de 8,04 ans vs pour G2 est de 9,63 ans
               .La moyenne de consommation tabagique était de 59,32 PA pour G1 vs 76,79 PA pour G2 (p=0,62) .
               La CVF était significativement plus basse pour le G1 de (58,23 % vs. 70,54 % ; p=0,048) de même
               était Le VEMS (39 ,55 vs. 52,54 % ; p= 0.05). Les patients du G1 avaient plus souvent un trouble
               ventilatoire obstructive sévère à très sévère (90% vs 61%) avec une différence statistiquement
               significative (p=0.05). Lors de l’EA, la SpO2 était comparable pour les deux groupes (86,94 % pour
               G1 vs. 86,66 % pour le G2 ; p =0,76) ainsi que la fréquence de signes de gravité clinique (86,66 %
               pour G1 vs. 66 ,66% pour G2 ; p= 0 ,119) et gazométrique : présence d’une acidose respiratoire (70%
               pour le G1 vs. 66% pour G2 ; p= 0,53). Pour G1, l’ECBC était positif dans 20%, Pour G2 tous les ECBC
               étaient négatifs (p=0.113). Tous les patients avaient nécessité le recours à l’oxygénothérapie et le
               recours à la VNI était comparable pour les deux groupes (17% pour G1 vs 14% pour G2 ; p=0,59). La
               durée d’hospitalisation  moyenne était de 7,21 jours pour G1  vs. 7,43 jours pour G2  (p=0.86).
               L’évolution était favorable, avec un retour à domicile dans tous les cas

               Conclusion

               Selon notre étude, les  patients  exacerbateurs fréquents  avaient  un TVO plus sévère,  une
               fréquence d’ECBC  positifs plus importante cependant  le profil clinique et gazométrique des
               exacerbations, la prise en charge thérapeutique ainsi que l’évolution étaient comparables.

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