Page 70 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P37. IMPACT DE L’INTENSITE DE L’INTOXICATION TABAGIQUE SUR LA SEVERITE DU
               DEFICIT VENTILATOIRE DES PATIENTS PORTEURS DE BPCO NON SEVRES


               BRAHAM Y , BEN SAAD A , BAILI H , CHIKH MHAMED S , AMDOUNI N , FAHEM N , JLASSI
               O , MIGAOU A , BEN BDIRA B , LIMEM I , JOOBER S , ROUETBI N
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE ET D’ALLERGOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR


               Introduction  :  La  BPCO  est  une  affection  handicapante  responsable  d’une  lourde  mortalité,
               morbidité et d’invalidité. La cause première et principale de la maladie est le tabagisme.

               Objectif: L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact du l’intensité de l’intoxication tabagique
               (en fonction du nombre de paquets-année (PA)) sur les différents paramètres respiratoires des
               patients porteurs de BPCO tabagiques non sevrés.

               Patients et méthodes: Nous avons entrepris une étude rétrospective portant sur 872 dossiers de
               malades tabagiques non sevrés porteurs de BPCO suivis à notre service. Nous avons réparti notre
               population en 3 groupes selon l’intensité de l’intoxication tabagique : G1 : 30 PA (51 patients), G2 :
               30-59 PA (371 patients), G3 : ≥ 60 PA (450 patients).

               Résultats:  Nous  avons inclus 872 patients BPCO  tabagiques non sevrés.  L’âge moyen de nos
               patients  était de 65 ± 10 ans,  avec une nette  prédominance masculine (99,2%). L’intoxication
               tabagique était lourde avec une moyenne de 62 ± 29 PA. Pour étudier l’effet de l’intensité de
               l’intoxication tabagique en fonction du nombre de PA sur la fonction respiratoire des patients
               BPCO,  nous  avons  comparé  les  différents  paramètres  fonctionnels  respiratoires  entre  les  3
               groupes. Notre étude a montré que le VEMS diminue significativement avec l’intensité de
               l’intoxication tabagique (G1 : 1,56 l , G2 : 1,33 l , G3 : 1,15l ; p 10-3), de même pour la CVF (p 10-3).
               Concernant les paramètres gazométriques, nous avons retrouvé que la PaO2 diminue
               significativement avec l’accentuation du tabagisme (G1 : 74,5 mmHg, G2 : 71,9 mmHg, G3 : 68,4 mmHg
               ; p10-3), et la PaCO2 augmente de façon significative avec l’intoxication tabagique (p10-3). Pour
               l’étude du déclin du VEMS, plus l’intoxication tabagique était importante, plus le déclin du VEMS
               est important (G1 : 30,7ml/an, G2 : 49 ml/an, G3 : 59 ml/an ; p=0,003). L’évolution vers l’IRC était aussi
               associée de façon significative à l’intensité de  l’intoxication tabagique  : plus l’intoxication
               tabagique était importante, plus le risque d’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique
               était important (p10-3).

               Conclusion: Ainsi à la lumière de notre étude et la revue de la littérature, il ressort que la relation
               entre la dégradation de la fonction respiratoire et le degré de l’intoxication tabagique est dose
               dépendante.










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