Page 47 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P19. CHOC ANAPHYLACTIQUE D’ORIGINE MEDICAMENTEUSE : QUEL BILAN EN TUNISIE ?
BEN MANSOUR AMANI, KCHOUK HAGER, SLIM AZZA, EZZAOUIA ALIA, BEN SAAD
SOUMAYA, DAGHFOUS HAFAOUA, TRITAR FATMA
PAVILLON C, HOPITAL ABDERRAHMAN MAMI, ARIANA
Introduction :
L’anaphylaxie ou le choc anaphylactique est la manifestation la plus grave des réactions
d’hypersensibilité immédiate. Bien que cet événement est rare, sa gravité justifie un intérêt capital
afin d’identifier le médicament en cause.
But :
Décrire l’aspect clinique, la démarche diagnostique et les alternatives thérapeutiques du choc
anaphylactique d’origine médicamenteuse en Tunisie.
Matériel et méthodes :
Etude rétrospective (Janvier 2000- Avril 2019) incluant les patients adressés à la consultation
d’Allergologie du pavillon « C » à l’hôpital A. Mami de l’Ariana pour choc anaphylactique d’origine
médicamenteuse.
Résultats :
Sur 251 patients ayant eu des manifestations d’hypersensibilité, 28 patients ont présenté un choc
anaphylactique d’origine médicamenteuse. L’âge moyen est de 33.52 ans [6-72 ans]. Douze
patients étaient de sexe masculin et 16 de sexe féminin (sex ratio= 3/4). Six patients avaient des
antécédents familiaux d’allergie médicamenteuse. Le délai moyen d’installation des signes
d’anaphylaxie était de 9,52 jours [1-26 jours], le délai moyen d’installation des signes d’anaphylaxie
par rapport à la dernière prise médicamenteuse était de 49 minutes [10-240 minutes]. Le délai
moyen du bilan allergologique pratiqué dans le cadre de l’enquête étiologique était de 24 mois
[65 jours – 26 ans]. Après exclusion des 2 patients chez qui le bilan allergologique était réalisé
après 20 ans, le délai moyen était de 8,59 mois. Les médicaments incriminés étaient : les béta-
lactamines (n=13), les anti-tuberculeux (n=9), les anti-inflammatoires non stéroidiens (n=2), les
anesthésiques généraux (n=3) et le paracétamol (n=1). La prise en charge thérapeutique a
comporté un remplissage vasculaire chez tous les patients, associé à de l’adrénaline chez 7
patients et à des corticoïdes chez 13 patients. La conduite à tenir ultérieure était l’éviction du
médicament incriminé chez 23 patients, et la désensibilisation ultra rapide aux antituberculeux
chez 5 patients.
Conclusion :
Le choc anaphylactique d’origine médicamenteuse est rare. L’identification du médicament
incriminé permet l’éviction de celui-ci et de proposer des alternatives à ce traitement.
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