Page 51 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P23. LES RÉACTIONS D’HYPERSENSIBILITÉ PER-OPÉRATOIRE : A QUEL MÉDICAMENT ?

               DAGHFOUS HAFAOUA,  SLIM  AZZA, BEN MANSOUR  AMANI, EZZAOUIA  ALIA, KCHOUK
               HAJER BEN SAAD SOUMAYA, TRITAR FATMA

               CHU ABDERRAHMEN MAMI, SERVICE DE PNEUMOLOGIE C


               Introduction :
               Les réactions d’hypersensibilité (RHS) peropératoires apparaissent essentiellement à l’induction
               de l’anesthésie générale. Bien que, les RHS per-anesthésique ne sont pas toutes allergiques (48%),
               il est important  de ne pas les sous-évaluer car l’administration du même médicament peut
               engendrer de nouveau une réaction qui peut être plus sévère.

               But :

               Décrire  les  RHS peropératoires dans une population  tunisienne et  préciser  la démarche
               diagnostique.

               Matériel et méthodes :

               Etude rétrospective (Janvier 2000- Décembre 2018) incluant les patients adressés à la consultation
               d’Allergologie du pavillon « C » à l’hôpital A. Mami de l’Ariana pour suspicion de RHS peropératoire.
               Résultats :

               Parmi 251 patients ayant eu des manifestations d’hypersensibilité, 20 patients étaient adressés
               pour suspicion de RHS peropératoires. L’âge moyen était de 33 ans [2-76 ans]. Cinq patients étaient
               de sexe masculin et 10  patients de sexe féminin. Quatre patients avaient des antécédents
               familiaux d’allergie médicamenteuse. Le délai moyen d’installation des signes d’HS était 1 heure
               dans tous les cas. II s’agissait d’un arrêt cardio-respiratoire dans 2 cas, d’anaphylaxie dans 10 cas,
               d’urticaire dans 5 cas et de rash cutané dans 3 cas. L’évaluation de l’imputabilité médicamenteuse
               avait révélée : les curares (n=15), β-lactamines (n=3), paracétamol (n=1) et latex (n=3). Le bilan
               allergologique était mené dans 15 cas avec un délai moyen de 6,5 ans [6 mois – 26 ans].Il était
               négatif permettant d’autoriser une nouvelle anesthésie dans 4 cas. Pour le reste de la population,
               les médicaments incriminés étaient : les curares (n=5), les hypnotiques (n=3), les β-lactamines
               (n=2) et le latex (n=1).
               Conclusion :

               Notre étude a démontré que les principales substances incriminées dans les accidents allergiques
               peropératoires sont les curares. Toutefois, les RHS au latex et aux antibiotiques sont possibles.
               Ceci souligne l’apport de l’analyse détaillée de la fiche d’anesthésie permettant de déterminer le
               bilan allergologique approprié.







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