Page 48 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019

P20. INFLUENCE DE L’ANXIETE ET DE LA DEPRESSION SUR L’ASTHME

B. HAMDI, N.H. MBAREK, N. BOUBAKER, I. KHALKALLAH, A. AQQAD, M. ZOGHLAMI,J.
AMMAR, A. HAMZAOUI

SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL A. MAMI, TUNISIE

Introduction :
L’association de l’asthme et des troubles anxio-dépressifs suscite un intérêt particulier du fait des
problèmes de prise en charge thérapeutique et d’influence négative sur le contrôle de la maladie
asthmatique.

Objectif : Evaluer la prévalence des troubles dépressifs chez les malades asthmatiques et son
impact sur le contrôle de l’asthme.

Méthodes : Nous avons mené une étude transversale incluant 60 patientes de sexe féminin selon
le mode de recrutement de notre service comparant deux groupes (G1 = asthme contrôlé, G2=
asthme partiellement ou non contrôlés) suivies dans notre consultation sur une période allant du
mois de février 2019 jusqu’au mai 2019. Nous avons utilisé l’échelle de Hamilton de dépression et
de l’anxiété.

Résultats : L’âge moyen était de 53,12 avec des extrêmes allant de 16 à 80 ans. Trente huit
patientes (63%) avaient présenté un score de Hamilton >13 .Trois patientes avaient des
antécédents familiaux de dépression. La durée moyenne d’évolution de l’asthme était de 20 ans.
Toutes les patientes avaient une fonction respiratoire normale (VEMS=94%±10 %, CVF=101 %±10
%, VEMS/CVF=0,77±0,05). L’asthme était persistant sévère dans 27% des cas. Nous n’avons pas
démontré de corrélation entre le contrôle de l’asthme et la dépression (60% dans le G1 versus
68% dans le G2 ; p=0,76), ni pour l’anxiété (64% contre 71% ; p=0,39). Par contre, nous avons
démontré une relation entre la sévérité de l’asthme avec une fréquence plus élevée de recours
aux urgences chez les patients présentant un score de dépression>13 (p=0,02).

Conclusions : La dépression est fréquente chez les malades asthmatiques. Notre étude révèle que
les patients ayant un score de dépression élevé présentaient un asthme plus sévère avec une
fréquence plus élevée de recours aux urgences.

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