Page 43 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P16. INFLUENCE DU TABAGISME PASSIF SUR L’ASTHME DE L’ENFANT

               N.H. MBAREK, B. HAMDI, N. BOUBAKER, I. KHALKALLAH, M. ZOGHLAMI, J. AMMAR, A.
               HAMZAOUI

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL A. MAMI, TUNISIE


               Introduction : L’enfance  est une période de grande vulnérabilité de l’appareil respiratoire
               notamment aux agressions de l’environnement. L’influence du tabagisme passif, sur l’asthme est
               discutée : incidence, gravité ou modification de l’histoire naturelle.
               Objectif : Évaluer l’exposition des enfants à la fumée du tabac à la maison, à l’école et dans les
               lieux publics, d’en étudier les risques et de sensibiliser les parents sur les méfaits du tabagisme
               passif.

               Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective colligeant 100 enfants asthmatiques durant
               la période allant de janvier 2017 jusqu’à décembre 2018. Ces patients ont été divisés en deux
               groupes : G1 : patients exposés au tabagisme passif et G2 : patients non exposés au tabagisme
               passif.

               Résultats : la moyenne d’âge de notre population était de 8,6 avec des extrêmes allant de 2 à 16
               ans avec des extrêmes allant de 2 à 16 ans. Le sex-ratio était de 8,66. Le tabagisme passif était
               noté chez 48 patients. Le père était fumeur dans 28,339 % des cas. Alors que la mère l’était dans
               0,5 % des cas. L’asthme était non contrôlé dans 59% dans le G1 contre 41,81% dans le G2 ; p=0,04.
               Les mauvaises conditions socio-économiques étaient plus pourvoyeuses de tabagisme passif
               (60,51% contre 21,33 ; p=0,04). Un nombre d’exacerbations plus fréquent avec un absentéisme plus
               marqué a été retrouvé dans le G1 (67,42% contre37, 12% ; p=0,12). Des antécédents de crise sévère
               ont été plus retrouvés dans le G1 (17%% contre 6% ;p=0,03 et une fonction respiratoire plus altérée
               dans le G1 avec un VEMS moyen de 928 ml contre 1169ml. On a noté aussi une fréquence plus
               élevée de manifestations allergiques dans le G1 (71% contre 35% ; p=0,02)
               Conclusions : Le tabagisme passif représente un facteur de mauvais  contrôle d’asthme chez
               l’enfant avec une fréquence plus élevée d’exacerbations sévères et des manifestations
               allergiques plus fréquemment associées.





















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