Page 38 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P12. PHENOTYPE DE L’ASTHME ENTRE ALLERGIQUE ET NON ALLERGIQUE : QUELLES
               DIFFERENCES ?


               FESSI RANA, ZAIBI HAIFA, ASMA JARRAR, NOUHA GUEDIRI, MERIAM FERCHICHI, , DHAHRI
               BESMA, BEN AMAR JIHEN , AOUINA HICHEM
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE


               Introduction :

               L’asthme est une pathologie inflammatoire chronique multifactorielle et hétérogène. Bien qu’il ait
               été largement établi que l’asthme soit une manifestation allergique chez des patients atopiques
               notamment chez l’enfant, ceci ne parait pas toujours vrai pour l’adulte.
               But du travail : Déterminer les principales différences clinques, fonctionnelles et évolutives entre
               l’asthme d’origine allergique et non-allergique.

               Méthodes :

               Etude rétrospective descriptive menée au service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicole entre
               2016 et 2018 colligeant les dossiers des patients suivis pour asthme depuis au moins une année.
               L’origine allergique était retenue devant des signes d’atopie associés à des tests cutanés positifs.
               Les patients étaient répartis en 2 groupes : G1= Asthme allergique ; G2= asthme non-allergique

               Résultats :

               Parmi les 119 patients inclus, 60 (50,4%) avaient un asthme allergique versus 59 (49,6%) avec un
               asthme non-allergique. L’âge était significativement plus jeune dans le G1 (34 vs 42 ans ; p0,001).
               Aucune différence n’a été constatée entre les 2 groupes en termes de sexe, de comorbidités, de
               sévérité (p=0,9) ni de contrôle de l’asthme (p=0,3).

               Cependant, les patients du G2 faisaient plus d’exacerbations (55,2% vs 39% ; p=0,07) avec des
               crises plus sévères nécessitant des hospitalisationsplus fréquentes (73,7% vs 50,8% ; p=0,001).

               De même, l’obstruction bronchique était plus fréquente (77,1% vs 47,8% ; p=0,008) et plus sévère
               dans ce groupe avec un DEM 25-75 (1,880 ml vs 2,420 ml ; p=0,008) et un VEMS (1,900 ml vs 2,500
               ml ; p=0,027) significativement plus bas. Par ailleurs, la réversibilité moyenne du VEMS était
               significativement moins importante dans G1 (9,7% vs 12,4% ; p=0,04).
               Conclusion :

               Le phénotype non allergique de l’asthme était caractérisé par des exacerbations plus fréquentes
               et plus sévères et par un déclin plus important de la fonction respiratoire dans notre population.









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