Page 183 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P129. PRISE EN CHARGE DU PNEUMOTHORAX SPONTANE : ETUDE DE VRAIE VIE DANS
LE SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE NABEUL
MOKNI IMEN AMANI, RABOUDI SAFA, LOUKIL MANEL, ABID NARJES, BOUZAIDI KHALED,
MARGHLI ADEL, GHRAIRI HÉDIA
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, SERVICE DE RADIOLOGIE HOPITAL MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL SERVICE DE
CHIRURGIE THORACIQUE, ARIANA
Introduction : La prise en charge du pneumothorax spontané (PNS) dépend de sa tolérance, de sa
taille et de son origine primitive ou secondaire.
But : Evaluer la prise en charge du PNS dans le service de pneumologie de l’hôpital Mohamed
Tahar Maamouri Nabeul.
Patients et méthodes : Etude prospective et descriptive de type cohorte intéressant tous les
patients hospitalisés pour un PNS dans notre service sur une période de 5 ans entre Août 2013 et
Octobre 2018.
Résultats : Il s’agissait de 185 patients dont la moyenne d’âge était de 40 ± 17 ans [11–85 ans] avec
une prédominance masculine (sexe-ratio à 60). Le tabagisme était noté chez 88,6 % des malades
et une BPCO dans 50 cas. La symptomatologie était dominée par la douleur thoracique dans 90 %
avec une EVA moyenne à 6. L’atteinte était droite dans 58.2 %, gauche dans 40.8 % et bilatérale
dans 1 %. Le pneumothorax était total dans 88.2 % et partiel dans 10.8 %. Il était secondaire dans
33 % (une BPCO 50 cas, une tuberculose quatre cas, une PID deux cas, un cancer
bronchopulmonaire dans quatre cas et des dilatations de bronches dans deux cas) et en
apparence primitif dans 69 %. Le scanner thoracique était pratiqué dans 134 cas (84 cas de PNS
primitif, 50 cas de PNS secondaire).La prise en charge thérapeutique était basée sur un drainage
thoracique d’emblée dans 87 %, un repos avec oxygénothérapie dans 10.8% et une exsufflation à
l’aiguille dans 2.2 %. Un traitement chirurgical était indiqué dans 20.5% des cas. La durée moyenne
d’hospitalisation était de 5 jours en cas d’exsufflation vs 7.3 jours en cas de drainage. L’évolution
était favorable dans la majorité des cas. La récidive était survenue chez 10 patients, homolatérale
dans 8 cas et controlatérale dans deux cas. Les complications notées étaient dominées par
l’emphysème sous-cutané dans 14% des cas (26 cas), les douleurs au niveau du site de drainage
dans 11.4% (21 cas), le saignement dans 11.4% (21 cas), la surinfection bactériennedans 4.9% (9 cas)
et le trajet sous-cutané dans 2.7% (5 cas).Le taux global de complications était corrélé à
L’expérience de l’opérateur(75% de complications pour les résidentsvs 56.3%pour les seniors,
p=0.03)et au diamètre du drain utilisé (25%,56%,59%,et 81% respectivement pour les drains de
calibre18,20,14 et 28,p=0.001).
Conclusion : Ce travail nous a permis de mettre en évidence les complications et la perte de
l’autonomie liées au drainage conventionnel, qui reste la méthode d’évacuation du PNS utilisée de
façon presque exclusive dans notre pratique médicale malgré l’existence de méthodes
alternatives incluant le mini-drainage et l’exsufflation.
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