Page 182 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P128. INTERET DE LA PLEURODESE DANS LA PRISE EN CHARGE DU PNEUMOTHORAX
SPONTANE
MOKNI IMEN AMANI, DEBICHE SOUMAYA, LOUKIL MANEL, ABID NARJES, BOUZAIDI
KHALED, GHRAIRI HEDIA
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL; SERVICE DE RADIOLOGIE HOPITAL
MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL
Introduction :
La pleurodèse a pour but de créer des adhérences fibreuses durables entre les deux feuillets
pleuraux visant à empêcher la récidive du pneumothorax spontané (PNS). Ses indications sont
variables selon le caractère primitif ou secondaire du PNS.
But : étudier la méthode, les indications et l’intérêt de la pleurodèse dans la prise en charge du
PNS.
Patients et méthodes : étude prospective type cohorte intéressant tous les patients hospitalisés
pour un PNS entre Aout 2013 et Octobre 2018.
Résultats :
cent quatre vingt cinq patients étaient hospitalisés pour un PNS. L’âge moyen était de 40 ± 17 ans
[11–85]. Une prédominance masculine était notée avec sexe ratio à 60 (182 hommes et 3
femmes).Le drainage thoracique était indiqué chez 87 %.La pleurodèse, faite chez 48 patients (26
%), avait comme indication le PNS récidivant chez 31 patients (16.7%), le PNS chronique chez 15
patients (8.1%), l’hémopneumothorax chez un patient (0.5%) et le PNS bilatéral chez un patient
(0.5%).La pleurodèse chirurgicale était indiquée chez 35 patients (19 %).Le délai moyen de
réalisation de la chirurgie était de 6 jours [1-13 jours]. L’avivement pleural mécanique et chimique
par abrasion pleurale et injection de povidone iodée était le plus réalisé chez 18 patients (9.8% ),
suivi de l’avivement pleural mécanique par abrasion pleurale chez 12 patients (6.5%), l’avivement
pleural chimique par injection de povidone iodée chez 4 patients (2.2%) et finalement la
pleurectomie partielle chez un patient (0.5%).Parmi les 35patients opérés, 15 patients (43%) avaient
eu un traitement des lésions sous-jacentes avec une résection des bulles chez les quinze patients.
La pleurodèse médicale était réalisé chez 13 patients (7%) ayant une contre-indication à la
chirurgie. L’agent sclérosant était la povidone iodée dans 7 cas et le talc slurry dans 6 cas. Le PNO
était secondaire dans tous les cas. Aucune complication secondaire à la pleurodèse à travers le
drain n’était notée dans cette étude.
Conclusion :
En cas de contre-indication à la chirurgie, la pleurodèse chimique à travers le drain est une
alternative thérapeutique et permet de pallier au problème de non disponibilité de plateau
technique et d’équipes entrainées à la thoracoscopie médicale.
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