Page 178 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P125. APPORT DE L’ECHOGRAPHIE THORACIQUE EN PNEUMOLOGIE : EXPERIENCE DE
               L’HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS


               CHAABANE  M, MEJRI I, MHAMDI  S,  OMRANE A, DABBOUSSI S, AOUICHAOUIA  C,
               KHADHRAOUI M, MOATEMRI Z, CHEIKH R
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL MILITAIRE PRINCIPAL D'INSTRUCTION DE TUNIS.


               Introduction :

               Depuis 1990, les réanimateurs utilisent l’échographie thoracique comme un outil indispensable
               pour l’exploration du poumon. A partir de 2010, les pneumologues commencent à l’intégrer dans
               leur pratique s’alignant ainsi aux recommandations de la BTS (1). L’échographie est alors devenue
               un temps essentiel de l’examen clinique en pneumologie.

               But :

               Etudier l’apport de l’échographie thoracique dans la pratique quotidienne en pneumologie.

               Méthodes :
               Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, incluant toutes les échographies pulmonaires
               pratiquées dans le service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis sur une période de 4
               mois (de janvier à avril 2019). L’échographe utilisé est de type ultraportable (SONON 300C) : sonde
               convexe basse fréquence et sonde linéaire haute fréquence.

               Résultats :
               Il s’agit de 54 échographies pratiquées chez des patients âgés en moyenne de 52,2 ans (17 à 85
               ans). L’indication de l’échographie pulmonaire est posée selon la symptomatologie et la
               radiographie du thorax  préalablement réalisée.  Les principaux symptômes décrits étaient  la
               dyspnée (59,3%), la toux (46,3%) et les douleurs thoraciques (37%).

               L’échographie thoracique a trouvé : un épanchement pleural liquidien chez 42 patients (77%) avec
               une spécificité de 100% (aspect de pachypleurite trouvé chez quatre patients dont la radiographie
               thoracique évoquait une  pleurésie), Un  hydropneumothorax  chez  quatre patients  (7%), un
               pneumothorax chez neuf patients (16%) et une anomalie diaphragmatique chez cinq patients.

               Des anomalies pulmonaires ont été détéctées : 13 atélectasies (24%), sept syndromes interstitiels
               (13%),  cinq syndromes  alvéolaires (9%),  un nodule pulmonaire périphérique et deux masses
               pulmonaires. Chez ces deux patients l’échographie thoracique a permis d’évaluer l’envahissement
               pleural avec une meilleure sensibilité par rapport au scanner thoracique ayant ainsi contribué à
               la classification de la tumeur.

               L’échographie thoracique a permis de guider 22 gestes : 11 ponctions, trois biopsies pleurales, trois
               drainages thoraciques, deux thoracoscopies, deux ponctions d’ascite et un prélèvement sanguin
               artériel, avec un taux de réussite de 100%. L’échographie pulmonaire a remplacé la radiographie
               standard afin de détecter les complications post procédures pleurales.
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