Page 84 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
P. 84

P48. PNEUMOPATHIES INFILTRANTES DIFFUSES ASSOCIEES AUX CONNECTIVITES EN
               PNEUMOLOGIE : ASPECTS RADIO-CLINIQUES, ET EVOLUTIFS


               FESSI RANA, ZAIBI HAIFA, DHAHRI BESMA, NOUHA GUEDIRI, ASMA JARRAR, MERIAM
               FERCHICHI, BEN AMAR JIHEN , AOUINA HICHEM
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE


               Introduction :

               Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) chroniques regroupent un ensemble hétérogène et
               complexe de pathologies. Les connectivites représentent une étiologie assez fréquente de PID
               occupant tantôt le 2ème  tantôt le 3ème rang après la fibrose pulmonaire idiopathique et la
               sarcoïdose. Leur diagnostic positif n’est pas toujours aisé.

               Objectif :

               Décrire les particularités  cliniques, radiologiques et évolutives des pneumopathies infiltrantes
               diffuses associées aux connectivites (PIDC).
               Méthodes :

               Il s’agissait d’une étude rétrospective menée sur 5 ans (2012-2017) incluant les patients suivis dans
               notre service pour une PID chronique confirmée. Le bilan immunologique était pratiqué chez tous
               les patients. Le diagnostic des connectivites était suspecté devant des arguments radio-clinques
               et retenu sur les données du bilan immunologiques et les critères diagnostiques des sociétés
               savantes.

               Résultats :
               Cent neuf cas de PID étaient colligés. Parmi lesquels 15 avaient une PIDC (13,8%). L’âge moyen était
               de 56±12 ans avec une nette prévalence féminine (n=13). La symptomatologie respiratoire était
               dominée  par  la  dyspnée  d’effort  (n=14)  et  la  toux  sèche  (n=8).  Les  manifestations  extra-
               thoraciques étaient constantes dominés par les signes articulaire (n=10) et cutanée (n=6). Dans
               les 2/3 des cas, la PID avait compliqué le cours évolutif d’une connectivite déjà diagnostiquée après
               un délai moyen de 7,2 ans [1-25 ans]. Par ailleurs elle était révélatrice de la maladie dans 5 cas. La
               sclérodermie systémique (Scl) et la polyarthrite rhumatoïde (PR) représentaient les étiologies les
               plus fréquentes dans 5 cas chacune, suivies par le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGG ; n=2) et
               des anti-synthétases (n=1), la dermatomyosite (n=1) et la connectivite mixte (n=1). A l’imagerie
               thoracique, le pattern de pneumonie interstitielle non spécifique (PINS) était le plus fréquent (n=4)
               retrouvé au cours de la Scl (n=3) et du syndrome des anti-synthétases (n=1). Dans le cas de la PR,
               le pattern  était plutôt celui d’une pneumopathie interstitielle commune (n=3) et de nodules
               rhumatoïdes (n=2). Au  cours du SGG, l’aspect était celui d’une pneumopathie interstitielle
               lymphocytaire (LIP) et d’une bronchiolite constrictive (n=1). Le scanner n’était pas concluant dans
               4 cas. Le traitement était basé sur la corticothérapie systémique prolongée (n=13) associée au
               traitement immunosuppresseur dans 4 cas. L’évolution était marquée par une aggravation dans

                                                                                               Pag e  83
   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89