Page 190 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P136. EST-CE QUE LE FUMEUR TUNISIEN CONNAIT LES MEFAITS DU TABAC SUR SA
SANTE ?
FERCHICHI M, ZAIBI H, JARRAR A, GUEDIRI N, DHAHRI B, BEN AMAR J, AOUINA H
HOPITAL CHARLES NICOLLE, TUNIS
Introduction :
Le tabagisme pose un problème majeur de santé publique : il est responsable de 5 millions de
décès par an, dont le tiers est causé par des maladies respiratoires. Alors que ses effets nocifs
sur la santé sont connus depuis plus d'un demi-siècle, la consommation du tabac ne cesse de
croître dans le monde.
Objectif :
Evaluer les connaissances du fumeur et atteint de maladie respiratoire vis-à-vis les risques du
tabac et ses motivations pour cesser de fumer.
Méthodes :
IL s’agissait d'une enquête transversale réalisée dans le service de pneumologie de l’hôpital
Charles Nicolle chez des patients fumeurs et ex-fumeurs suivis pour des maladies respiratoires
chroniques. En répondant à un questionnaire précisant leur niveau socio-économique et culturel,
l'histoire du tabagisme, les méfaits connus du tabac, la dépendance pharmacologique à la nicotine
et leur motivation pour cesser de fumer.
Deux groupes ont été individualisés : le groupe 1 (G1) : des fumeurs actifs ; le groupe 2 (G2) : des
fumeurs sevrés.
Résultats :
Notre étude a inclus 75 patients, âgés en moyenne de 52 ±16 ans, atteints de maladies
respiratoires chroniques : BPCO (33%), asthme (27%), DDB (21%), PID (15%), et le KBP (4%). Parmi eux,
54% (41) étaient des fumeurs actifs et 46%(34) sevrés. Le sexe ratio était de 3,5. Les comorbidités
retrouvées étaient l’HTA dans 30% des cas, le diabète dans 12% des cas et la coronaropathie dans
10 % des cas. La consommation moyenne du tabac était chiffrée à 26 PA.
La connaissance des effets néfastes du tabac était variable. Les méfaits les plus connus étaient
les pathologies respiratoires dans 80%, représentées essentiellement par le KBP (65%), suivies
par les maladies cardiovasculaires (53%). Par contre, les autres types de complications n'étaient
pas suffisamment connus, en particulier les maladies digestives (18%) et urologiques telles que le
cancer (2%) et les troubles sexuels (10%). par ailleurs, on a noté une méconnaissance de la BPCO
comme méfait du tabac (12%).
En comparant les fumeurs actifs aux ex-fumeurs, on a pu démontrer une meilleur connaissance
du risque de KBP (37 % vs 26 % ; p=0.02) et de coronaropathie (48% vs 19% ; p=0.03) par les
fumeurs sevrés.
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