Page 192 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P137.  PROFIL TABAGIQUE ET CONNAISSANCE SUR LE TABAC DES PATIENTS SUIVIS
               DANS UN SERVICE DE PNEUMOLOGIE


               NOUHA GUEDIRI, HAIFA ZAIBI, ASMA JARRAR, MERIEM FERCHICHI, BESMA DHAHRI,JIHEN
               BEN AMMAR,HICHEM AOUINA
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL CHARLES NICOLLE


               Introduction

               Le tabac constitue un facteur initiateur ou aggravant la pathologie respiratoire. Le suivi médical
               constitue une situation privilégiée pour évaluer le tabagisme et surtout initier le sevrage chez les
               fumeurs.
               Méthodes

               Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 75 patients suivis en service de pneumologie du CHU
               Charles Nicolle. La collecte des données s’est faite par un questionnaire spécifique à l’étude mené
               par un médecin.
               Résultats

               Cinquante-quatre pour cent des sujets étaient des hommes, 38 % fumeurs, 45% ex-fumeurs et
               17% non-fumeurs. La moyenne d’âge des patients était de 52 ans. L’âge moyen d’initiation au
               tabagisme était de 18 ans. L’ennui était la principale raison de début du tabagisme (24%) suivi de
               l’envie d’imiter les autres (23%). Trente-sept pour cent avaient une forte dépendance au tabac
               (test Fagerström entre 7-8) dont 60% étaient des gros fumeurs.

               La connaissance de la législation anti-tabac se limitait principalement à l’interdiction de la publicité
               (84%) et  l’obligation de  mentionner la nuisibilité  du tabac sur les  paquets  (80%). Par ailleurs,
               uniquement la moitié des patients connaissait la loi sur l’interdiction de la vente du tabac aux
               mineurs et sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics non-fumeurs.
               Concernant la connaissance des moyens de sevrage, 45% seulement des patients étaient  au
               courant de l’existence de consultations de sevrage tabagique. Parmi ces patients, 40% étaient
               informés des substitutions nicotiniques, 8% connaissaient les antagonistes nicotiniques et 21%
               savaient que la consultation comprenait un soutien psychologique.

               Conclusion
               Le profil des patients dans notre étude correspondait à des fumeurs fortement dépendant au
               tabac et difficile à sevrer. Une prise en charge multidisciplinaire incluant les thérapies cognitivo-
               comportementales pourrait augmenter les chances d’arrêt.









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