Page 99 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P61. LES INFECTIONS PULMONAIRES A MYCOBACTERIES ATYPIQUES
A. TABOUBI1, F. CHERMITI1, I. BACHOUCHE1, N. BELLOUMI1, B. HAMDI2, I. ZENDAH3, F.
TRITAR4, A. HAMZAOUI2, H. GHEDIRA3, S. FENNICHE1
1 : SERVICE DE PNEUMOLOGIE IV 2 : SERVICE DE PNEUMOLOGIE B 3 : SERVICE DE PNEUMOLOGIE III 4 : SERVICE DE
PNEUMOLOGIE C HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI ARIANA TUNISIE
Introduction : l’infection pulmonaire à mycobactéries atypiques (MA) est une pathologie rare qui
se manifeste essentiellement par des signes respiratoires (toux, dyspnée et hémoptysie). Les
signes généraux sont inconstants. Les principaux tableaux radiologiques ressemblent à ceux de
la tuberculose pulmonaire.
Objectifs : étudier le profil clinique et évolutif des patients ayant une infection pulmonaire à MA.
Méthodes : étude rétrospective menée aux pavillons B, C, III et IV, à l’hôpital Abderrahmane Mami
de l’Ariana. Nous avons inclus les patients ayant une infection pulmonaire à MA. Les données de
l’anamnèse, de l’examen physique, des examens radiologiques et bactériologiques ont été
analysées.
Résultats : quatre patients ont été inclus (deux hommes et deux femmes), âgés respectivement
de 18, 49, 53 et 64 ans. Un seul patient avait des antécédents de tuberculose pulmonaire. Trois
patients avaient des signes généraux associés à une hémoptysie et une toux. Le diagnostic a été
confirmé par culture des crachats chez trois patients et par examen anatomopathologique d’une
biopsie pulmonaire chez un patient. Il s’agissait de mycobactérium intracellulare chez trois
patients et mycobactérium abscessus chez un patient. Les lésions radiologiques étaient
bilatérales chez tous les patients. Deux patients ont été mis sous rifampicine, éthambutol et
clarithromycine (traitement en cours à 8 et 12 mois). un patient a été mis sous INH, rifampicine ,
éthambutol et clarithromycine pendant six mois. Le quatrième patient était asymptomatique, de
ce fait n’a pas été mis sous traitement. L’évolution a été marquée par l’amélioration rapide des
signes généraux et la négativation de l’examen bactériologique des crachats chez trois patients,
respectivement, au bout de quatre, six et huit mois.
Conclusion : Le diagnostic l’infection pulmonaire à MA repose sur un faisceau d’arguments
cliniques, bactériologiques et radiologiques. Le traitement est discuté en fonction de la
présentation clinique et doit être adapté à l’antibiogramme vu la fréquence des résistances. Les
rechutes représentent la principale complication évolutive.
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