Page 65 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P33. EXISTE-T-IL UN INTERET REEL DE L’EVALUATION DIAPHRAGMATIQUE CHEZ LES
PATIENTS ATTEINTS DE BPCO
FEKI W (1), TRIGUI G(1), BAHLOUL N(1), GARGOURI R(1), KALLEL N(1), CHAABOUNI M(1),
MOUSSA N(1), KETATA W(1), FOURATI H(2), MSAAD S(1), KAMMOUN S
(1) SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HEDI CHAKER DE SFAX (2) SERVICE DE RADIOLOGIE CHU HEDI CHAKER DE SFAX
Introduction
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est considérée actuellement comme une
maladie systémique à point de départ pulmonaire. Cependant, la dysfonction musculaire est
fréquente et pourra toucher les muscles périphériques mais également le diaphragme. Le but de
notre travail est de rechercher d’éventuelles corrélations entre l’épaisseur diaphragmatique et
plusieurs paramètres cliniques, fonctionnels, radiologiques et gazométriques.
Méthodologie
Il s’agit d’une étude transversale réalisée auprès des patients atteints de BPCO suivis au service
de pneumologie en collaboration avec le service de radiologie du CHU Hedi Chaker de Sfax sur
une période de 18 mois. Tous les patients inclus ont bénéficié d’une évaluation scanographique
de l’épaisseur diaphragmatique. Selon les résultats, les patients ont été classés.
Résultats
Quarante patients ont bénéficié de toutes les mesures nécessaires. Tous nos patients étaient des
tabagiques actifs. La consommation moyenne de cigarettes était plus faible dans le groupe III
(47,75 PA) que le GI (51,53 PA) que le GII (54,44 PA) (p = 0,46). La dyspnée, symptôme majeur chez
les patients BPCO a été évaluée en termes de durée d’évolution (p = 0,2). La plupart des patients
(77%) avaient une dyspnée stade 2 et 3 selon l’échelle mMRC (p = 0,9). La mesure simultanée du
périmètre du quadriceps n’a pas montré de différence statistiquement significative. Concernant
la pathologie de fond, l’âge moyen de début de la maladie n’était pas très différent entre les
groupes (p=0,96). Après la réalisation du TM6, uniquement la fréquence cardiaque avant le test a
été corrélée à l’épaisseur diaphragmatique. Aucun paramètre de la gazométrie n’avait une
différence statistiquement significative.
La prise de LABA a été faiblement corrélée à l’épaisseur diaphragmatique chez les BPCO sévères
à très sévères. Pour les autres traitements, il n’y avait aucune différence significative.
Conclusion
Le diaphragme est un champ d’exploration extrêmement large, notre étude parait la première à
mesurer scanographiquement l’épaisseur diaphragmatique en milieu de pneumologie.
Ce pendant d’autres études seront nécessaires à fin de pouvoir généraliser nos résultats sur la
population des BPCO.
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