Page 162 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
P. 162
P113. HYPERTENSION ARTERIELLE ET SEVERITE DU SYNDROME D’APNEES
OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL : Y-A-T-IL UNE CORRELATION
HOUDA GHARSALLI 1,3, IBTISSEM OUESLATI2,3 , IMEN SAHNOUN 1,3, IMEN KHARRAT1,3
,SONIA MAALEJ 1,3, LEILA DOUIK ELGHARBI 1,3
1- SERVICE DE PNEUMOLOGIE D, HOPITAL A.MAMI, ARIANA, TUNISIE. 2- SERVIVE D’ENDOCRINOLOGIE , HOPITAL LA
RABTA, TUNIS, TUNISIE 3- FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS EL MANAR, TUNIS, TUNISIE
Introduction
Malgré l’existence de nombreux facteurs confondants, le lien entre hypertension artérielle (HTA)
et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est désormais clairement établi,
But : Evaluer la corrélation entre l’HTA et la sévérité du SAOS.
Méthodes
Dans une étude transversale descriptive et analytique, nous avons inclus 112 patients ayant un
SAOS confirmé par une polygraphie de ventilation. Tous les participants ont bénéficié de la mesure
de la tension artérielle diurne par un brassard adapté. Le SAOS était sévère si l’index d’apnée-
hypopnée (IAH) ≥ 30 événements /heure.
Résultats
L’âge moyen des participants était de 54,4 ± 12,0 ans et le sexe ratio (F/H) était de 7. L’IAH moyen
était de 29,6 ±18,2 événements /heure. Les patients avaient un SAOS léger (24,1%), modéré (10,7%)
et sévère (65,2%). L’HTA était connue chez 67% des patients et elle était mal-contrôlée dans 62,7%
des cas. Les comorbidités associées étaient l’obésité, le diabète et la dyslipidémie respectivement
dans 84,8; 38,4% et 23,2 % des cas.
L’IAH était significativement plus élevé chez les patients ayant une HTA (33,2 ± 17,8 vs 22,4 ± 16,8
; p=0,003). La sévérité du SAOS était significativement associée à l’HTA avec un Odds Ratio de 3,47
(p=0,03). D’autre part, la pression artérielle systolique était positivement corrélée avec l’IAH (r=0,22
; p=0,01).
Conclusion
La prévalence élevée de l'HTA chez les apnéiques et sa corrélation avec à la sévérité du SAOS
soulignent l’importance de la prise en charge précoce et adéquate de ce trouble respiratoire du
sommeil.
Pag e 161