Page 158 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P110. PARTICULARITES DU SYNDROME D’APNEES HYPOPNEES OBSTRUCTIVES DU
SOMMEIL CHEZ LE SUJET AGE
S. BEN KHALED, M. MJID, Y. OUAHCHI, M. KACEM, S. ESSABAA, S. CHEIKH ROUHOU, A.
HEDHLI, S. TOUJANI, S. MERAI
UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS. HOPITAL LA RABTA, SERVICE DE PNEUMOLOGIE,
LABORATOIRE DE RECHERCHE 18LR02, 1007, TUNIS, TUNISIE
Introduction : Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une entité
spécifique chez le sujet âgé en raison d’une présentation clinique atypique et de comorbidités
fréquentes.
But : Evaluer l’influence de l’âge sur le profil clinique et polygraphique des patients porteurs de
SAHOS.
Patients et méthodes : étude transversale comparative incluant des patients suivis à l’unité de
sommeil du service de pneumologie du CHU la Rabta à Tunis, de Janvier 2016 à Décembre 2017,
pour un SAHOS confirmé. Tout patient dont l’âge était supérieur à 65 ans a été considéré comme
sujet âgé. La population d’étude a été ainsi répartie en 2 groupes (G1>65 ans ; G265 ans).
Résultats : Durant la période d’étude, 116 patients ont été inclus (G1 : n=15 ; G2 : n=101). L’âge moyen
des patients du G1 et G2 était respectivement de 68 et 50 ans. Une prédominance féminine a été
retrouvée dans les 2 groupes. La fréquence du tabagisme était significativement plus importante
dans le G2 (p0,05). Une comorbidité associée était plus souvent retrouvée dans G1 (p0,05).
Concernant la symptomatologie nocturne, un sommeil agité, des pauses respiratoires ainsi qu’une
nycturie étaient retrouvés de façon égale dans les 2 groupes. Durant le sommeil, la SpO2 moyenne
était comparable entre les 2 groupes. Toutefois, l’index de désaturation était plus élevé dans le
G1 (44,5 vs 30,7 ; p>0,05). L’index apnée hypopnée moyen était plus élevé dans le G2 (G1=34 vs
G2=42 ; p>0,05). Un SAHOS sévère était également plus souvent noté dans le G2 (G1=40% vs
G2=62% ; p>0,05)
Conclusion : Nos résultats démontrent que, comparativement aux sujets jeunes, très peu de sujets
âgés sont explorés pour un SAHOS. Cette pathologie est souvent non suspectée chez cette
population en raison d’une symptomatologie clinique atypique et de comorbidités plus fréquentes.
Il est ainsi nécessaire de sensibiliser les praticiens vis-à-vis de cette pathologie fréquente compte
tenu de sa gravité potentielle.
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