Page 169 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P119. CHIRURGIE DES BRONCHECTASIES A PROPOS DE 98 CAS
HENTATI.A ;AMMAR.A ;BEN AYED.A ;CHAARI.Z ;AHMED AMMAR.SA ;FRIKHA.I
SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE CHU HABIB BOURGUIBA DE SFAX
Introduction :
Le traitement chirurgical des bronchectasies est une alternative intéressante, qui devra être
proposée précocement aux patients en cas de complications ou d’altération de la qualité de vie,
malgré un traitement médical optimal. Cependant, ce traitement chirurgical est corrélé à une
morbi-mortalité assez importante. Peu d’études se sont particulièrement intéressées aux facteurs
de risque de complications postopératoires.
But du travail :
Nous nous sommes proposés dans ce travail d’étudier les cas opérés pour dilatation des bronches
afin de voir le profil épidémiologique et clinique de ces patients, tirer les principales indications
de la chirurgie et d’identifier les facteurs de risque de morbi-mortalité postopératoire.
Méthodes :
Pour répondre à ces objectifs, nous avons conduit une étude rétrospective, descriptive incluant
les cas opérés pour bronchectasie dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire du
CHU Habib Bourguiba de Sfax pendant 20 ans.
Résultats :
Nous avons colligé 98 patients. L’âge moyen de nos patients était de 32 ans avec un sexe ratio
de 1. Les antécédents d’infections respiratoires à répétition étaient présents dans 26.5% des cas.
Un antécédent de tuberculose pulmonaire a été noté dans 18.4% des cas.
Le symptôme le plus fréquent était la bronchorrhée (53%), suivie d’hémoptysie (50%). Les
indications opératoires étaient dominées par les infections broncho-pulmonaire récurrentes (49%)
et l’hémoptysie (43%). Une chirurgie à ciel ouvert a été entamée chez la majorité des patients
(98%). Deux patients seulement ont été opérés par vidéothoracoscopie. Le geste de résection
pulmonaire était principalement une lobectomie (65.2%). Les complications postopératoires
étaient dominées par les complications infectieuses (25%).
Les principaux facteurs de risque de morbi-mortalité postopératoire retenus étaient l’âge > 60%,
le tabagisme non sevré, la tuberculose pulmonaire, un score ASA ≥3, thoracoscore ≥0.7, la
présence d’hémoptysie de moyenne à grande abondance, le VEMS préopératoire 60% et la prise
en charge chirurgicale en urgence. La mortalité était estimée à 8.1% des cas.
Conclusion :
De nos jours, la chirurgie, notamment mini-invasive, garde sa place dans la prise en charge des
patients atteints d’une dilatation des bronches avec échec du traitement médical. Quoique cette
chirurgie soit corrélée à un taux de morbidité et de mortalité non négligeable, la connaissance
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