Page 64 - Livre électronique des Rencontres Franco-Tunisiennes de Pneumologie 2019
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P32. FACTEURS INFLUENÇANT LA REPONSE AUX BRONCHODILATATEURS EN CAS DE
               SYNDROME DE CHEVAUCHEMENT ASTHME-BPCO (ACO)


               KHANSA DERBEL, ASMA HADDAR, ASMA CHAKER, HELMI BEN SAAD, SONIA ROUATBI
               SERVICE DE PHYSIOLOGIE ET EF, HOPITAL FARHAT HACHED, SOUSSE, TUNISIE


               Introduction : Le syndrome de chevauchement Asthme-BPCO (ACO) est actuellement une entité
               clinique définie par la coexistence de l’asthme et de la BPCO chez les patients souffrant d’une
               obstruction bronchique chronique. Il est caractérisé par une réponse de bronchodilatation aux
               béta2mimétiques importante, partielle et variable.

               Objectifs : Identifier les facteurs qui peuvent influencer la variabilité  de la réponse  aux
               bronchodilatateurs (BDrs) chez des patients Tunisiens ayant un ACO.
               Matériels et Méthodes :  Il s’agit d’une étude transversale incluant 54 patients ayant un ACO
               confirmé par les mesures spirométriques avec le test de bronchodilatation. Ils ont répondu à un
               questionnaire médical qui a permis de recueillir les caractéristiques anthropométriques, les
               données portant sur la quantité de tabac fumée, la présence d’une allergie et de préciser la
               pathologie initiale asthme ou BPCO du patient ACO. Une analyse statistique avec le  logiciel
               Statistica a été faite.

               Résultats : Les ACO secondaires à une BPCO sont plus âgés, ont un IMC plus bas et fument une
               quantité de tabac plus importante que les ACO secondaires à un asthme (p0,05). La réponse aux
               BDrs chez les ACO est influencée essentiellement par la quantité de  tabac fumée (avec un
               coefficient de corrélation r=-0,31 et p0,05). Plus la quantité de tabac augmente, plus les volumes
               expiratoires après bronchodilatation diminuent d’où la gravité du déficit ventilatoire obstructif qui
               a tendance à devenir fixe. La notion d’asthme au jeune âge a un effet positif sur cette réponse
               aux BDrs qui devient plus significative (p0,05). Toutefois, les caractéristiques anthropométriques
               (surtout l’IMC et l’âge) et la notion d’une éventuelle allergie n’ont pas d’effet significatif sur la
               réponse aux bronchodilatateurs.

               Conclusion :  La réponse  des ACO aux  BDrs  est forte mais partielle  et elle est négativement
               influencée par la quantité de tabac fumée qui altère davantage l’obstruction bronchique.




















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